« Je ne sais pas toujours comment remercier ceux qui amis ou inconnus ou simplement connaissances m'adressent leur livre quelles que soient les raisons pour lesquelles ils le font. Quand j’en trouve le temps et que bien entendu aussi les choses en valent la peine, je consacre une part de mon énergie à élaborer un compte-rendu attentif et le plus possible personnel que je publie sur ce blog. Mais personne, j'imagine, ne s'étonnera que je ne dispose pas des loisirs nécessaires pour tout lire et surtout rendre compte. Je le voudrais bien pourtant étant pas trop mal placé pour savoir que l'indifférence certes compréhensible à laquelle se heurte trop souvent son travail peut être, pour chacun, source d'amertume et de découragement.
C’est pourquoi j’aimerais que ces petits récépissés poétiques que je publie régulièrement depuis quelques années en présentant rapidement un extrait accompagné d’image, des principaux livres que je reçois, viennent assurer les auteurs qui m’ont adressé leurs ouvrages de leur bonne réception ainsi que de l’estime dans laquelle je les tiens.
J’aimerais ainsi attirer l’attention aujourd’hui sur un tout petit livre, un livret même, de Jérôme Leroy que je garde sur ma table depuis quelques jours. Depuis que son éditeur François-Xavier Farine m'a fait comme on dit l'hommage de me l'adresser. C'est en ami que Jérôme Leroy me l'a fait parvenir. C'est en ami que je l'ai lu. Avec ce plaisir discrètement teinté de douleur que l'on ressent à l'évocation de ces choses très simples de la vie que le temps s'il ne nous a pas empêché de les saisir, ne nous a pas permis de retenir.
Sinon par la mémoire. Sinon dans quelques lignes, quelques vers que dans les livres parfois, nous devrions nous sentir heureux, quand même, de pouvoir toujours partager. »
Georges Guillain, blog Les Découvreurs, samedi 10 juin 2023.